Chronique concert
HORACE ANDY
La Scène à Vernouillet
17/11/2001
Concert tout ce qu'il y a de plus classique mais bien bon quand même avec Horace Andy, en date unique en France à La Scène de Vernouillet.

Le concert était organisé et produit par La Scène, cette salle bien sympathique qui accueille de plus en plus de reggaemen dans une ambiance toujours chaleureuse, et avec le concours de Tabou1 qui sortira en février prochain le nouvel album d'Horace Andy. Nous étions donc venus nombreux partager ce plaisir avec Horace Andy, tout juste venu de Jamaïque pour ce seul concert en France. Deux mois après son passage au Zénith, aux côtés de U Roy, j'espérais que le chanteur profiterait de ces conditions pour varier un peu son répertoire et nous offrir un concert aussi passionné, mais plus intimiste.
Le SOUL STEREO SOUND SYSTEM, mené ce soir par Fata, nous accueillait gentiment à l'ouverture des portes dès 21h00.
Première salves habituelles de 45' et dubplates de reggae roots, avec les éternels riddims Studio One, les séries de Dennis Brown, Jacob Miller...et quelques problèmes d'électricité.
La première partie live est assurée par un jeune groupe de Rouen, le KING RIDDIM, composé déjà d'une belle formation où cuivres, claviers et percussions complètent un bon duo à la rythmique, un doux guitariste et un chanteur motivé. En une demi heure d'un reggae chaloupé et de lyrics imprégnés de culture urbaine, le groupe arrive tant bien que mal à rassembler le public sur le devant de la scène.
Bref retour de Fata ensuite, avec cette fois une série marquée par le dancehall des 80's et ponctuée de quelques specials avec Dennis Alcapone ou Burro Banton. Nous dansons un peu, impatients d'entendre le héros de ce soir...
Vers 23h00 débarque le 21st Century Band (une partie du groupe accompagne PierPolJak, l'autre le Soundkail), rapidement suivi d'HORACE ANDY qui jaillit sur la scène et sous nos ferventes acclamations. Il a l'air tout à fait éveillé ce soir, yeux grands ouverts et pêche à revendre, car il démarre immédiatement avec une série de hits. Le génial chanteur, chouchouté par bien des producteurs tout au long de ces 30 et quelques années de carrière (Duke Reid et son rival Coxsone Dodd, mais aussi Tapper Zukie, Niney Observer, Phil Pratt, DaSilva, Bunny Lee...) en a une multitude dans sa besace : "Money Money", "Every Tongue Shall Tell", "Give Up Jah Love", "Children of Israel"... Tous sont devenus des classiques, mais la voix d'Horace Andy opère toujours son charme et nous fondons sous sa douceur, ses accents fragiles. Tout près de son public -les premiers rangs pourraient même le toucher-, Horace Andy tente de communiquer avec nous en dehors de ses chansons.
Il essaye de nous parler, a quelques difficultés à se faire comprendre au début, puis finalement y parvient.
Il nous parle donc de ses passages par Studio One et offre une special dédicace à ses fans qui exultent sous les sublimes mélodies, de "Skylarking" au "Cuss Cuss" riddim. Il nous parle, encore, de Massive Attack avant d'enchaîner avec "Spying Glass"... Rien de bien nouveau donc : on retrouve quasi les mêmes titres et les mêmes enchaînements que lors de son dernier concert du Zénith. Dommage. Mais pas question de bouder son plaisir pour autant : Horace Andy est en pleine forme, dansant de temps à autres, soutenant les efforts des musiciens, discutant avec son public et bien sûr, chantant avec conviction et talent ses titres magnifiques, il nous nous envoûte de sa voix si belle et si étrange.
Au bout d'un peu plus d'une heure, Horace Andy quitte la scène ; cela ne nous plaît pas du tout et il revient donc avec ses musiciens pour un rapide titre, avant de repartir, et cela ne nous plaît toujours pas, mais cette fois nous ne le revoyons plus.
Fata reprend le flambeau dans une salle qui se vide rapidement. Après quelques titres de transition, il lance ses dubplates de dancehall moderne, ce qui ne semble guère séduire les derniers irréductibles. L'ambiance n'est pas au sound system... Nous partons donc avec l'espoir que la sortie du prochain album d'Horace Andy, prévue pour février 2002 chez Tabou 1 et qui sera suivie d'une tournée nationale, sera l'occasion pour Horace Andy de sortir de son répertoire habituel pour présenter des titres tout nouveaux tout beaux.
Reviews on Reggaelution.net
25/11/2002 Horace Andy at Cabaret Sauvage, Paris, France. review
28/09/2001 Horace Andy at Zenith, Paris, France. review
20/11/2000 Horace Andy at the Garance festival 2000, Paris, France. review
20/11/1999 Horace Andy at Elysée Montmartre, Paris, France. review
Review on the web
30/06-02/07/2000 Horace Andy at the Summerjam 2000, Köln, Germany. Read the review from Reggaenode.de
© Reggaelution.net